"Nous avons été écoutés, reste à savoir si nous avons été entendus"

http://www.lefigaro.fr/medias/2011/08/30/44a41e00-d325-11e0-9ef7-a41c4aed2577.jpgLors de son entretien téléphonique avec le Premier ministre, le leader de FO, Jean-Claude Mailly a insisté sur la nécessité de ne pas toucher droits des salariés.

C’est ce mercredi que le Premier ministre François Fillon, dévoilera ses mesures de réduction des déficits dictées par les marchés financiers. Dès cette année, il viserait 3 à 4 milliards d'euros d'économies nouvelles et une dizaine de milliards en 2012. Lundi, lors de différents entretiens téléphoniques avec les interlocuteurs sociaux, M. Fillon a indiqué que ses services étudiaient encore plusieurs options. Toutes liées à certaines niches fiscales et sociales, dont celles sur les heures supplémentaires. Selon le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, le chef du gouvernement envisagerait une remise en cause partielle de cette mesure-phare de la loi sur le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat (TEPA) votée en août 2007. Et tant décriée par les syndicats.

Avec les exonérations d’impôt et de cotisations sociales, le dispositif représente aujourd’hui un manque à gagner d’environ 4 milliards d’euros par an aux finances publiques. Ce dont les entreprises profitent largement… au lieu d’embaucher. Ainsi, l’Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (ACOSS) a enregistré pas moins de 360 millions d’heures supplémentaires sur le premier semestre 2011, soit environ 400.000 emplois (équivalents temps plein). «François Fillon m’a indiqué que ses services réfléchissaient à une application en sifflet des exonérations de cotisations sociales en fonction du niveau des "heures" supplémentaires réalisées», a indiqué Jean-Claude Mailly. En clair, Matignon veut faire en sorte que les allègements deviennent dégressifs, selon le nombre d’heures sup’ effectué dans l’entreprise.

Le Secrétaire Général de la confédération a surtout insisté auprès du Premier ministre «pour que toutes les dispositions (« niches ») liées à des droits collectifs, législatifs ou contractuels soient préservées (tickets restaurant, protection sociale complémentaire, accès à l’Assurance Maladie)». Il lui a rappelé également la nécessité d’engager «une réforme fiscale d’ensemble rétablissant la progressivité de l’impôt sur le revenu». Car, pour FO, «il s’agit que les hauts revenus soient mis à contribution en conséquence», via «la mise en cause de certaines niches favorisant les grandes entreprises ou les plus favorisés». Et Jean-Claude Mailly de préciser, «nous avons été écoutés, reste à savoir si nous avons été entendus». Réponse mercredi.

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